Glycémie, Diabète, thyroïde et intolérances alimentaires

Il y aurait en France 3 millions de personnes traitées pour des problèmes de thyroïde selon l’association Vivre sans thyroïde, mais la société américaine de la thyroïde (American Thyroid Association) estime que 60% des personnes souffrant d’une affection de la thyroïde aux Etats-Unis s’ignorent.

Même constat du côté du diabète avec une croissance du nombre de cas aussi inquiétante. Dans cet article, il est question du diabète de type 2.

Selon la fédération des diabétiques, en 2015, 3.7 millions de diabétiques prenaient un traitement. Et comme pour les problèmes de thyroïde, beaucoup de malades s’ignorent. Les causes principales officielles de la hausse du diabète sont : surpoids, obésité, mauvaise alimentation, sédentarité et faible activité physique à cela nous pouvons ajouter inflammation, pollution, stress en tous genres (physique, chimique, psychologique, émotionnel, ondes, métaux lourds etc.).

Car si réellement nous manquons de discipline, rien dans ce monde ne facilite la bonne santé. C’est souvent plus une question d’équilibre que de volonté.

Votre risque de diabète est accru si vous avez un dysfonctionnement de la thyroïde et vice-versa, les personnes souffrant de diabète développent plus souvent des problèmes de thyroïde. (R)

La résistance à l’insuline, le syndrome métabolique et l’obésité sont des problématiques retrouvées dans les deux pathologies et beaucoup d’autres d’ailleurs. On retrouve souvent une intolérance au glucose et des anomalies de son métabolisme. Stabiliser le taux de glucose sanguin est primordial pour toute l’équilibre corporel. (R) (R)

Selon la Société française d’endocrinologie, le syndrome métabolique toucherait entre 10 à 20% de la population adulte et la prévalence ne cesse de croître. (R)

L’Organisation mondiale de la santé considère que l’obésité est une épidémie mondiale, affectant plus de 650 millions d’adultes obèses et plus de 2 milliards d’adultes en surpoids (IMC >26-30).

La gestion du poids est considérée comme l’une des stratégies les plus efficaces pour prévenir le syndrome métabolique, la maladie thyroïdienne ou le diabète ou l’association de toutes ces pathologies.

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Alcat, test d’intolérances alimentaires efficace contre l’obésité

Des chercheurs de l’Université du Texas, Galveston, et de l’État du Texas, ont présenté en février 2021 les résultats d’une étude cas-témoins dans le British Journal of Gastroenterology.

Les résultats démontrent que l’élimination des aliments basée sur le test ALCAT a entraîné une réduction substantielle et à long terme (12 mois) du poids et du tour de taille et une amélioration de la composition corporelle. Des effets renforcés lorsqu’ils étaient combinés à des exercices d’aérobic.

Compte tenu le risque que représente le surpoids pour la résistance à l’insuline, le syndrome métabolique, le diabète et de ce fait la thyroïde et diverses pathologies liées à l’inflammation, ainsi que le COVID-19, ces données plaident en faveur de l’utilisation du test ALCAT (test de réaction leucocytaire) dans le cadre clinique.

Voici sur le tableau ci-dessous les effets observés dans différents groupes. Les différences de poids (bleu), d’indice de masse corporelle (orange) et de tour de taille sont mesurées (gris)

Groupe 1 : Élimination des allergènes alimentaires et exercices d’aérobic combinés (N=23)

Groupe 2 : Élimination des allergènes alimentaires  (N=23)

Groupe 3 : exercices d’aérobic seuls (N=18)

Groupe 4 était le groupe témoin qui n’a choisi aucun traitement (N=30)

La salade verte que vous mangez en vous disant qu’au moins avec cela vous n’allez pas grossir pourrait tout à fait vous empêcher d’atteindre vos objectifs de santé si vous y êtes intolérant.

Vous trouverez des informations concernant l’Alcat test sur cette page

L’hyperglycémie

Le syndrome métabolique est causé par une hyperglycémie chronique (taux de sucre élevé dans le sang).

Le pancréas sécrète les hormones nécessaires pour garder le taux de glucose sanguin dans une fourchette adéquate, suffisamment haut pour nourrir notre cerveau et pas trop bas pour éviter les dommages aux organes. Ainsi lorsque vous mangez trop de glucides notamment ceux à index glycémique élevé, il sécrète l’insuline qui permet au glucose de pénétrer dans les cellules et de fournir de l’énergie. Cette opération permet de stocker le surplus dans les muscles et le foie sous forme de glycogène ou sous forme de graisses notamment autour de la taille. La « bouée » abdominale est typique du syndrome métabolique.

Si cette opération se répète trop souvent, les cellules perdent leur sensibilité et capacité de répondre à l’insuline. Face à la non-réaction des cellules, le pancréas produit encore plus d’insuline, c’est ce qu’on appelle la résistance à l’insuline.

Les hormones thyroïdiennes interviennent dans de nombreux processus biologiques y compris le métabolisme et la régulation de la glycémie. Si votre thyroïde est suractive vous faites de l’hyperthyroïdie et si au contraire son activité est ralentie vous souffrez d’hypothyroïdie, les deux conditions étant reliées à l’hyperglycémie

Une faible fonction thyroïdienne peut provoquer des perturbations du taux de glucose sanguin et le syndrome métabolique en diminuant l’absorption de glucose dans l’intestin et diminuant la sensibilité à l’insuline. (R) (R)

L’hypoglycémie

On parle souvent d’hyperglycémie et du diabète mais très peu d’hypoglycémie. L’hypoglycémie peut être réactionnelle suite à une trop forte consommation de sucre, d’aliments à haut index glycémique (entraînant le fameux coup de pompe après les repas), ou dans le cadre du diabète à une prise trop importante d’insuline, mais pas seulement (enfin, l’un n’empêche pas l’autre non plus)

L’hypoglycémie diminue les capacités cognitives, peut vous faire souffrir de troubles de l’attention, vous rendre nerveux, anxieux, irritable, instable émotionnellement, colérique, voire des crises de rage. Vous pouvez avoir des tremblements, des vertiges et une sensation de surchauffe. Cela vous parle peut-être.

Parce que le cerveau a besoin de glucose lorsque votre corps est en hypoglycémie, le signal d’alerte est tiré et le système nerveux sympathique et sa réponse « combattre, fuir ou se figer » est mise en route, avec tous les effets négatifs de celle-ci : anxiété, angoisse, agitation, trouble du sommeil, épuisement… Vos surrénales sécrètent de l’adrénaline et du cortisol pour faire remonter votre taux de glucose, perturbant aussi les hormones thyroïdiennes. (R) (R)

L’hypoglycémie est une donnée biologique, pas un diagnostic, elle peut être la manifestation de nombreuses conditions sous-jacentes.

Rester trop longtemps sans manger est une autre cause fréquente d’hypoglycémie et votre capacité à y faire face dépend de vos capacités à utiliser le glycogène. Le glucagon augmente le taux de glucose en activant la glycogénolyse et la gluconéogenèse qui intervient lorsque le jeûne se prolonge (utilisation de Lactate, glycérol, pyruvate et acides aminés)

La régulation du glucose sanguin dépend de nombreux paramètres et est un système complexe. Le métabolisme du glucose est d’ailleurs fortement perturbé par l’aluminium.

En faisant des analyses et rapports de tests génétiques les derniers temps, j’ai observé beaucoup de particularités sur le métabolisme notamment des glucides. Beaucoup de malades (moi y compris) ont des mutations sur des gènes (ABCC8 HK1 GLUD1 KCNJ11 GCK et d’autres encore) reliés à l’hyperinsulinisme.

Dans mon dossier sur les addictions en 2015, j’émettais l’hypothèse que celles-ci puissent être une tentative de lutte contre l’hypoglycémie, peut-être étais-je bien inspirée.

D’ailleurs, les symptômes de l’hypoglycémie rejoignent ceux que l’on trouve dans divers troubles psychiques, et les études montrent qu’on y trouve des anomalies du métabolisme, plus de diabète ou de maladies cardiovasculaires. (R)

En jeu aussi dans la douleur, les altérations de la tolérance au glucose peuvent causer ou contribuer à la neuropathie des petites fibres, dont un lien a été trouvé avec la fibromyalgie. (R)

Il n’y a pas une alimentation valable pour tous et à chaque instant de notre vie et ici encore cela se confirme. Nous n’avons visiblement pas tous les mêmes capacités à produire du glucose à partir d’autres éléments comme le glycogène, le lactate, le pyruvate et acides aminés.

Vous pouvez avoir une carence congénitale en glucagon. Le glucagon est antagoniste à l’insuline qui est hypoglycémiante, c’est une hormone hyperglycémiante (qui provoque une augmentation de la quantité de glucose dans le sang) sécrétée par les cellules α2 (ou cellules A) des îlots de Langerhans du pancréas, et qui agit principalement sur le foie en provoquant une glycogénolyse.

Des anomalies sur l’enzyme glycogène synthase kinase-3 importante pour le métabolisme du glycogène prédisposent au trouble bipolaire, à la maladie d’Alzheimer, de Parkinson, à la schizophrénie mais aussi au diabète de type 2, au cancer, à l’obésité… (R) (R) (R)

Certaines particularités font que certaines personnes ne peuvent se tourner vers des régimes cétogènes, carnivores, paléo ou même un jeûne sans stresser beaucoup leur corps.

Ne supposez pas, testez !

Vous l’aurez compris, la stabilité de la glycémie est très importante pour le métabolisme et pour le fonctionnement global de votre corps et de votre cerveau d’où l’importance de ne pas seulement deviner.

Procurez-vous un glucomètre et testez votre glycémie pendant un moment, le temps de comprendre comment fonctionne votre corps et ce même si votre glycémie ou même votre hémoglobine glyquée sont normales dans vos tests sanguins, montrant que vous n’avez pas de diabète. L’hémoglobine glyquée permet de voir votre glycémie sur les six derniers mois.

Selon l’OMS le taux de glucose sanguin à jeûn doit se situer entre 0.74 et 1.06 g/L Entre 1.06 et 1.26 g/L à jeûn vous êtes considéré en zone prédiabétique et au-dessus, vous avez le diabète.

Si vous suivez un régime faible en glucides et que votre taux sanguin est autour de 0.70 g/L et que vous vous sentez bien, alors pas de souci, mais si vous avez des symptômes d’hypoglycémie alors peut-être devriez-vous remonter un peu votre consommation de glucides.

L’intérêt d’un glucomètre va être de mesurer votre taux deux heures après manger pour vérifier votre tolérance au glucose afin de pouvoir adapter votre régime alimentaire. Un taux entre 100g/l et 120g/L est considéré comme normal. (R)

Si vous dépassez les 120 alors vous devriez adapter votre consommation de glucides jusqu’à redescendre dans cette zone sinon vous allez « faire du gras ». Mais si vous faites de l’hyperinsulinisme alors votre taux de croisière est peut-être plutôt entre 90g/l et 100 g/L.

Tenez un journal de ce que vous mangez, de la fluctuation de vos symptômes et de votre glycémie et observez.

Si vous vous réveillez en pleine nuit, tendu ou avec des cauchemars, vérifiez votre taux. Si vous avez une hypoglycémie, il faudra adapter votre alimentation en préférant des glucides complexes le soir et peut-être manger un petit snack avant de vous coucher. Une cuillère à café de maïzena ou de fécule de pommes de terre dans un verre d’eau avant le coucher peut aussi faire l’affaire sans augmenter de trop votre quantité de glucides.

Stabiliser votre glycémie

Pour votre bien-être, vous souhaitez que votre glycémie ne fluctue pas trop alors trouvez votre zone de confort. Si vous mangez trop de glucides, votre corps fera le travail pour éviter l’hyperglycémie et stockera le surplus sous forme de glycogène d’abord puis de graisses mais si l’opération est répétée trop souvent alors il s’épuise et vous risquez la résistance à l’insuline et tous les problèmes de santé qui suivent.

Evitez le sucre et les aliments à haut index glycémique et les glucides raffinés. Si vous allez bien, ne dépassez pas deux cuillères à café de sucre par jour, pour d’autres c’est déjà trop.

Faites de l’exercice en l’adaptant à votre condition physique

Pensez à vous hydrater correctement

Mangez des protéines et des lipides, y compris au petit déjeuner, un petit déjeuner à l’anglaise permet de stabiliser votre glycémie. La tolérance de la quantité de protéines est aussi à observer chez chacun car un déséquilibre par rapport aux glucides pourrait perturber la production de sérotonine nécessaire notamment pour le sommeil.

Attention aux excitants comme la caféine qui stimule la production de glucose. Et oui, même sans sucre le café booste votre glycémie.

Evitez voire supprimez le gluten, lié au diabète ainsi qu’à la maladie d’Hashimoto. Préférez des céréales ou pseudo-céréales sans gluten mais vérifiez votre tolérance et limitez les quantités.

Si vous avez tendance à l’hypoglycémie vous devriez manger toutes les deux ou trois heures, en privilégiant les aliments à faible index glycémique pour éviter l’hypoglycémie réactionnelle. 3 repas par jour et des petits snacks durant la journée.

Il n’y a pas une alimentation valable pour tous et à chaque instant de notre vie, observez, testez et adaptez votre alimentation à vos besoins. Si certaines bases sont communes à tous, l’alimentation personnalisée permet d’obtenir les meilleurs résultats.

Fedora Gellwen

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