Après la transcription d’un discours de Joe Dispenza sur les pouvoirs de l’esprit pour guérir les mémoires traumatiques, je reste sur le trauma et les possibilités de résilience.
L’axe cerveau-intestins fait l’objet de plus en plus d’attention et d’études et aujourd’hui l’on sait que la communication est bidirectionnelle, le microbiote influence les émotions, la résistance au stress, la douleur et la communication neuronale et à son tour, via le système nerveux central, le cerveau peut modifier la flore intestinale. (R)
Cette communication est utilisée dans les soins des troubles gastro-intestinaux et psychiatriques, comme les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI), la sclérose en plaques, la dépression ou encore le syndrome de stress post-traumatique (SSPT). (R)
Stress Post-Traumatique
Dans le syndrome de stress post-traumatique on observe un dysfonctionnement du système immunitaire et de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien et des études faites chez des rongeurs montrent que la période la plus critique est celle précédent ou suivant la naissance.
Ces études montrent que les micro-organismes des intestins, notamment via les neurotransmetteurs, régulent le métabolisme, le système endocrinien, immunitaire ou nerveux et un déséquilibre de la flore intestinale en début de vie prédisposerait à l’émergence du syndrome de stress post-traumatique.
Comme dans la dépression ou les troubles psychiques, on retrouve chez les adultes ayant subi des traumatismes dans l’enfance, des hauts taux de marqueurs de l’inflammation et un faible taux de cortisol.
Les traumas en début de vie laisseraient plus particulièrement une trace sur l’immunité intestinale ainsi que sur le système nerveux.
La tendre enfance et son microbiote devrait être protégés et chéris afin de prévenir différents troubles à l’âge adulte mais hélas, les enfants qui subissent du stress très tôt dans leur vie sont nombreux et cela représente même un problème de santé public. (R)
Quand on entend le mot stress, on pense tout de suite aux traumatismes psychologiques et émotionnels qui peuvent avoir été désastreux, mais si on ajoute à ces évènements douloureux de la vie des stresseurs physiques, chimiques ou biologiques, comme les toxiques en général (aluminium des vaccins, mercure dentaire, cadmium des cigarettes, additifs alimentaires, pesticides, ondes, chlore dans l’eau etc. etc.) alors on peut aisément comprendre comment et pourquoi nous faisons face à une épidémie de maladies chroniques.
Stress et métabolisme vont main dans la main.
Le stress subi en péri-natal ou post-natal modifie aussi les réactions émotionnelles, l’horloge interne et même la structure du cerveau.
Les glucocortocoïdes produit par le corps lorsque le système nerveux est en mode défense (réponse « combattre ou fuir »), stimulent l’appétit, perturbent les taux d’insuline et de leptine et finalement augmente la prise de poids et crée un tableau propice au syndrome métabolique. (R)
La ghréline, l’hormone clé de la faim, régule l’apport alimentaire et l’équilibre énergétique. Une résistance à la ghréline et une forte anxiété sont des caractéristiques communes de l’obésité et du stress post-traumatique. (R)
Résilience et restriction calorique
Le système de la ghréline affecte l’extinction de la mémoire de la peur traumatique dans un modèle de souris avec stress post-traumatique. Il est intéressant de noter que la restriction calorique inverse la résistance à la ghréline et diminue l’anxiété chez les rongeurs. (R)
La restriction énergétique module l’expression du BDNF, un facteur de croissance neuronale ; une molécule qui aide à stimuler et à contrôler la neurogenèse. Ceci suggère qu’en contrôlant l’apport alimentaire on pourrait améliorer la fonction cérébrale et la résistance aux maladies neurodégénératives.
Ma propre expérience fait que je suis convaincue des capacités fabuleuses de l’alimentation et de la grande influence du microbiote sur qui nous sommes. Voici un petit passage de « VIVANTE Grâce au Ciel ou à la Science ? » qui parle du lien entre l’alimentation et la mémoire traumatique.
« Comme si des aliments réveillaient des souvenirs émotionnels que ma démarche m’avait permis de mettre de côté et que je pouvais revisiter. Nous savons aujourd’hui que tous les systèmes corporels sont étroitement liés, la psycho-neuro-endocrino-immunologie, discipline récente, le montre. Si, comme le montrent les dernières avancées scientifiques, les pensées créent notre réalité et sont le langage du cerveau, le corps emmagasine les émotions qui à leur tour agissent sur nos pensées. Notre constitution biologique détermine bien plus notre façon de penser le monde que nous l’imaginons. »
Telle que le dit si bien l’expression, la peur est bien au ventre.
Fedora Gellwen