Régime AIP (auto-immun paléo)

Dans mon précédent article, je vous nommais le régime AIP, le protocole auto-immun ou paléo aut-immun.

L’idée de ce régime est comme d’habitude de limiter l’inflammation pour notamment réparer les intestins où elle commence.

Par exemple, le régime AIP, protocole auto-immun a montré ses bienfaits dans le traitement de la maladie de Crohn ou la thyoïdite d’Hashimoto (R) (R)

Comme j’ai pu l’expliquer dans d’autres articles ou vidéos, on retrouve une phase d’élimination où on change progressivement nos habitudes alimentaires, cette phase peut durer plusieurs semaines (6 , 8, voire 10 ou même plus selon chacun)

Vient ensuite la phase de maintenance des évictions pour donner le temps au corps de se réinitialiser. Le régime AIP étant très restrictif, la phase de maintenance des évictions peut être d’une semaine, deux ou trois et idéalement d’un mois. 

Ensuite, arrive une phase où l’on procède à des réintroductions mais une à une. Patienter au moins 3 jours entre chaque réintroduction car les symptômes ne sont pas toujours immédiats. Le mieux est de réintroduire des aliments qui à priori posent le moins de souci et qui facilite la vie sociale. Le gluten devrait être éviter sur du long terme, voire à vie pour certaines personnes au moins.

Si lors de la réintroduction d’un aliment vous notez des symptômes, cela pourrait signifier qu’une intolérance alimentaire est effective. Comme le conseillent les tests d’intolérances alimentaires, il faudrait alors laissez du temps au corps et maintenir l’éviction de cet aliment durant au moins 3 mois.

D’ailleurs, si vos finances vous l’autorisent, un test qui vous permet de découvrir vos intolérances personnelles et ainsi d’individualiser votre démarche permet de se donner les meilleures chances d’obtenir les soulagements attendus.

Si des tests peuvent grandement aider et faire gagner du temps, à défaut, la tenue d’un journal alimentaire quotidien, en notant les symptômes qui apparaissent, vous permet de découvrir les aliments qui vous posent problème. Par exemple, chaque fois que vous mangez de la pomme, vous avez un mal de tête ou chaque consommation d’avocat vous fait gonfler le ventre, ou vous mangez des endives et avez mal à l’estomac.

Avant de voir les évictions alimentaires, quelques points importants déjà abordé dans d’autres articles : limitez le stress, limitez les écrans, les ondes, pratiquez la connexion à la nature, à la terre, prenez du temps pour vous, améliorez votre sommeil, pratiquez une activité physique à la mesure de vos capacités, buvez une eau saine, apprenez à dire non, apprenez à gérer les émotions etc.

Une telle démarche est chargée de tous un tas d’émotions. Avant même de se lancer, il va falloir gérer les émotions de résistance comme la peur, la colère, le déni. C’est vrai que même bien malade, au début personne n’a envie de se priver de ce qui peut même être devenu notre seul plaisir, la nourriture. Un unique plaisir qui ne fait souvent qu’aggraver la maladie.

Le démarrage est compliqué, mais sachez qu’au fur et à mesure que votre flore intestinale change, alors vos goûts alimentaires évoluent aussi. Mais bien-sûr, votre microbiote – acteur majeur des pathologies – résistera et il a tout une panoplie d’outils pour vous faire craquer ou vous faire penser que de toute façon ce n’est pas la bonne voie, ou même vous faire oublier que vous n’étiez pas sensé manger cet aliment. Il peut être difficile de supprimer certains aliments, ne serait-ce que sur du court terme. D’ailleurs, ce genre de régime restrictif n’est pas prévu pour la vie.

Lorsque le microbiote change, alors votre fonctionnement cérébral aussi et cela peut beaucoup remuer émotionnellement ; cela peut même faire remonter de vieux souvenirs enfouis, des évènements douloureux que vous n’auriez pas bien digérés.

Quelles évictions ?

Comme vous allez le voir et comme vous avez déjà pu le lire si vous connaissez mon site, elles sont nombreuses. L’idée est de supprimer de son alimentation tout ce qui vient stimuler le système immunitaire, produire de l’inflammation et endommager le système digestif.  

Tous les produits industriels, chimiques et additifs alimentaires transformés (conservateurs, colorants, émulsifiants, épaississants, etc.) Mangez uniquement des produits bruts.

L’alcool (tous)

Toutes les céréales avec ou sans gluten donc, y compris le riz ou le maïs

Toutes les pseudo-céréales et les substances ressemblant à des céréales (comme le sarrasin, le quinoa ou l’amarante).

Tous les produits laitiers y compris ceux de chèvre ou de brebis

Les œufs (tous)

Toutes les légumineuses (lentilles, pois-chiches, haricot, cacahuètes, noix de cajou, etc.)

Toutes les huiles végétales transformées

Tous les aliments de la famille des solanacées (pomme de terre, tomates, poivron, aubergine, piment, tabac, etc. évidemment, fumer est un grand toxique pour le corps)

Tous les sucres raffinés et les édulcorants

Toutes les fruits à coques et les graines (café et chocolat aussi)

Tous les fruits et baies y compris les épices en provenant comme le poivre

Cela vous paraît impossible ? Je comprends ! Souvenez-vous d’y aller progressivement et vous verrez qu’en chemin cela deviendra plus facile. Souvenez-vous que le but est d’aller mieux, de retrouver plus de joie, moins de douleur, moins de fatigue, plus d’énergie. Et tout ceci vaut tellement plus que le plaisir gustatif, très éphémère, mais avec un impact réel sur le long terme sur votre état de santé.

N’oubliez pas que le but est d’offrir à votre corps une pause afin d’une part, de réinitialiser le système immunitaire détraqué et d’autre part, de donner les meilleures conditions à la réparation. Quelques mois pour vous donner les meilleures chances de vous éloigner de vos maladies notamment auto-immunes, dont vous souffrez parfois depuis des années, des décennies… Ne trouvez-vous pas que cela en vaut la chandelle ?

Que manger alors ?

Des gras de bonne qualité : huile d’olive vierge, graisse de canard, d’oie, saindoux, etc.

Le bouillon d’os

Des viandes de qualité, biologiques et de pâturages

Beaucoup de légumes colorés

Des légumes lactofermentés comme la choucroute crue par exemple

Du poisson et des crustacés

Vous avez peut-être reconnu les similitudes avec le régime GAPS.

Ce style de régime peut faire des merveilles pour certains, c’est un régime riche en nutriments. Mais il peut être mal supporté par d’autres.

Les points possiblement problématiques :

Ce régime est riche en histamine (bouillon d’os, fermenté)

Possiblement quand même élevé en oxalate (épinards, blettes, etc.)

Riche en phénols, salicylates (légumes colorés)

Beaucoup de produits animaux sans assez de glucides (féculents notamment) peut venir trop stimuler le système nerveux sympathique chez certains personnes (c’est mon cas)

Bon courage et bonne chance

Fedora Gellwen

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