Le système immunitaire est divisé en deux types principaux, le système inné et le système adaptatif.
Le système immunitaire inné est généralement considéré comme non spécifique car il réagit de la même façon aux différents micro-organismes pathogènes – et sans mémoire. Alors que le système adaptatif met en jeu des anticorps spécifiques : ceux que l’on cherche à obtenir avec les vaccins et recherchés dans les allergies avec les immunoglobulines IgE ou IgG, ou les anticorps des maladies auto-immunes.
Par exemple, le diagnostic de la maladie cœliaque commence par une recherche des anticorps anti-transglutaminase ou anti-gliadine. Cependant, on sait aujourd’hui qu’avoir des résultats négatifs à ces examens n’écarte pas une hypersensibilité au gluten. Des études montrent que les inhibiteurs alpha-amylase/trypsine déclenche une réponse inflammatoire du système immunitaire inné dans l’intestin avec une libération de cytokines. Cette réaction était aussi présente chez les personnes ne souffrant pas de maladie cœliaque. (R)
Le système immunitaire inné est composé des globules blancs : neutrophiles, macrophages, mastocytes, cellules dendritiques, éosinophiles, basophiles, natural killer qui libèrent des cytokines lors de stimulation par des infections ou autres éléments considérés dangereux.
Les monocytes et les macrophages font partie des principales cellules qui peuvent être entraînées.
L’épidémie d’allergies qui touche de plus en plus de personnes dans les pays industrialisés suggère des interactions gènes/environnement. Le rôle du système immunitaire inné semble de plus en plus évident que ce soit pour les allergies ou intolérances alimentaires ou même la vaccination. Ce qui pourrait expliquer pourquoi de nombreuses personnes restent très malades avec les vaccins. Le fait que les macrophages fassent partie des principales cellules qui peuvent être entraînées, pourrait-il expliquer (en partie au moins) que les personnes souffrant de myofasciite à macrophages ou plus généralement souffrant d’effets secondaires des vaccins deviennent intolérants ou allergiques à de nombreux aliments?
Vous avez peut-être entendu parler des effets protecteurs non spécifiques du BCG, ceux-ci seraient dus à la mémoire du système immunitaire inné. (R) Car effectivement, contrairement au système immunitaire adaptatif qui produit des anticorps spécifiques à chaque « intru » la mémoire entraînée n’est pas exclusive. J’avais déjà parlé dans un autre article de l’hypersensibilité provenant de l’intoxication à l’aluminium.
Un seul défi immunitaire peut faire naître une mémoire fonctionnelle à long terme et chaque nouvelle présentation même longtemps après produira une cascade inflammatoire. Les déclencheurs peuvent être infectieux ou non infectieux, le stress en fait partie. (R)
L’activation du système immunitaire jouant un rôle important dans les troubles neuropsychiatriques, la mémoire de l’immunité innée ouvre un champ de recherche important. (R)
J’émets l’hypothèse que ce phénomène explique pourquoi la truite que je ne mange que lorsque je suis dans les montagnes norvégiennes a montré une réaction immunitaire dans l’Alcat test que j’ai fait début 2019 alors qu’elle n’en présentait aucune en 1998. Je précise que l’Alcat teste l’immunité innée contrairement aux tests IgE ou IgG. J’en avais déjà mangé avant le tout premier test mais l’été 2018, en fin de séjour, étant arrivée au bout des réserves, j’avais un peu abusé. La veille de mon départ, j’avais pêché deux belles truites et les ai mangées toutes les deux. La sortie des montagnes le lendemain avait d’ailleurs été plutôt difficile. Les raisons à cela peuvent être multiples cependant.
Plusieurs autres aliments qui étaient réactifs en 1998, l’étaient toujours en 2019, comme la betterave, le poivron, l’amande, les noix de cajou, la moutarde et d’autres encore. Malgré plusieurs années d’éviction totale, je reste intolérante au gluten ainsi qu’à la caséine et au soja. Des marques épigénétiques dont je ne me suis pas débarrassée même avec le temps.
Nous avons encore beaucoup à découvrir pour comprendre mais ces recherches récentes sur l’immunité entraînée montre que les cellules immunitaires qui peuvent se souvenir de une semaine à plusieurs mois, sont secondées dans cette tâche par des cellules à longue durée de vie telles que les cellules souches dans la moëlle osseuse et les cellules non immunes comme les fibroblastes. Les cellules non immunes peuvent être entraînées pour conférer une mémoire immunologique de longue durée. (R) (R)
Des études génomiques menées par le professeur Joachim Schultze, de l’Institut des sciences de la vie et de la médecine (LIMES) de l’université de Bonn et du Centre allemand des maladies neurodégénératives (DZNE) ont en effet montré que le régime alimentaire occidental avait activé un grand nombre de gènes dans les cellules progénitrices. Parmi les gènes affectés, on trouve ceux qui sont responsables de la prolifération et de la maturation » (R)
Le professeur Eicke Latz, directeur de l’Institut pour l’immunité innée de l’Université de Bonn et scientifique au DZNE déclare : « Après une infection, les défenses de l’organisme restent dans une sorte d’état d’alarme, afin de pouvoir répondre plus rapidement à une nouvelle attaque. » Et ce processus impliquant les inflammasomes peut être déclenché par différents stimuli comme l’alimentation délétère qui déclenche des changements épigénétiques. Une alimentation malsaine (souvent on ne sait pas que l’on pratique) laisse donc des étiquettes sur les gènes. (R)
Gwénola Le Dref