ADDICTIONS, TROUBLES PSYCHIQUES, NEUROLOGIQUES, ENDOCRINIENS

Voici un titre très ambitieux, j’en ai bien conscience, mais je ne prétends pas faire totalement le tour de cette question, bien évidemment, il faudrait pour cela voir le fonctionnement du corps en totalité.
Je souhaite vous offrir une partie de la compréhension qui m’a permise de me sortir de tout un tas de problèmes de santé.
Mon expérience personnelle m’a permise de m’apercevoir des liens qu’il y a entre les addictions, les troubles psychiques, neurologiques, endocriniens puisque j’ai moi-même souffert toute ma vie de ceux-ci conjugués. Vous pouvez lire cet article « Ma lutte contre la douleur physique et psychique » si vous souhaitez connaître mon histoire.
J’avais maintes fois essayé de me débarrasser sans succès de mes addictions au tabac et au cannabis, jusqu’à ce que je découvre le sujet de l’intoxication aux métaux lourds, de la candidose et des intolérances alimentaires. C’est en traitant ces problèmes et en changeant d’alimentation totalement (mais progressivement) que j’ai enfin réussi à arrêter de fumer. Cela fait cinq ans maintenant et je n’ai jamais eu envie de reprendre. Le changement d’alimentation a supprimé certaines barrières qui faisaient obstruction à la réussite de l’arrêt des drogues et au fond de moi, par expérimentation, observation, compréhension de certains points au moins, et de par mes lectures, je sais que cela est reproductible.
J’ai décidé d’écrire cet article (c’est devenu plutôt un dossier) car un exemple ne peut bien-sûr pas faire la généralité, et que de dire aux personnes que s’ils veulent arrêter de fumer ou de boire il faut qu’ils prennent en compte d’autres paramètres dont on n’entend pas parler, n’est pas suffisant.
J’ai un tas d’amis qui galèrent et ne réussissent pas à sortir de la dépendance, quelle qu’elle soit. Non, pas par manque de volonté mais parce que cela entraîne trop de désagréments. L’élément auquel ils sont accroché semblant leur servir de remède.
Parce que je pense que savoir c’est pouvoir, j’ai cherché à trouver des liens, des explications biologiques, biochimiques afin de vous aider à retrouver la liberté face à vos dépendances.

Puisse ce qui suit, vous aider vers une démarche libératrice.

Bonne lecture, bonne chance et bon courage !

Voici un résumé de ce que vous pouvez trouver plus en détails dans ce dossier.

Vous pouvez télécharger la totalité du dossier en format pdf, pour le lire hors ligne, l’imprimer (seulement si nécessaire svp) Addictions, troubles psychiques, neurologiques, endocriniens

La littérature montre que les personnes qui souffrent de troubles psychiques ou de maladies neurodégénératives (atteinte du système nerveux) souffrent aussi plus souvent d’addictions.
Déjà en 1935, l’hypoglycémie était reconnue pouvoir imiter l’anxiété, l’hystérie, la neurasthénie et même la psychose. En 1973, le Dr Wendel et Beeb ont trouvé une incidence de 74% de l’hypoglycémie associée à la schizophrénie. Beaucoup de personnes présentant un comportement psychotique souffrent en fait d’allergies cérébrales, entraînant une inflammation dans le cerveau. On retrouve ici le phénomène d’intolérances alimentaires, capable de générer tout un tas de symptômes physiques, psychiques, neurologiques et endocriniens.
Les neurotransmetteurs sont le langage du système nerveux, ils permettent d’envoyer des messages entre les différents neurones, de transmettre l’influx nerveux. Chaque neurotransmetteur correspond à une partie bien précise du système nerveux et sollicite des récepteurs particuliers et donc des fonctions particulières. Chaque neurotransmetteur a son ou ses messages.
Des données récentes de neurobiologie ont permis de montrer que tous les produits qui déclenchent une dépendance (amphétamine, cocaïne, morphine, héroïne, cannabis, nicotine, caféine) agissent entre autre sur le noyau accumbens, lieu de ce que l’on appelle le circuit de récompense qui induit une sensation de satisfaction. Des expériences ont montrées que les personnes qui consomment des aliments à fort index glycémique ont aussi montré une activation du noyau accumbens.
Les personnes atteintes d’autisme, de schizophrénie, de maladies psychiques en général, de maladies neurologiques, digèrent incomplètement le gluten et les produits laitiers. Ces peptides incomplètement digérés sont ensuite absorbés sous forme de peptides opioïdes dans le corps et se lient à des récepteurs opiacés, ils entraînent la modification du comportement et provoquent d’autres réactions physiologiques.
Le fait que les malades soient de plus grands consommateurs de drogues nous laisse penser que ces addictions, pourraient être une tentative de pallier à des manques.

D’après Jean Pol Tassin qui travaille sur l’addiction depuis plus de vingt ans, la dopamine souvent vue comme l’hormone du plaisir n’est pas la principale mise en cause dans l’addiction. Pour lui, deux systèmes seraient mis en cause, le système noradrénergique (concernant la noradrénaline) qui rend les choses intéressantes et le système sérotoninergique (concernant la sérotonine), celui-ci servant entre autre à contrôler les impulsions. Les drogues activent les deux systèmes de manière simultanée et crée le plaisir. A force d’activer les deux systèmes ensemble, le lien entre le désir et le contrôle est détruit et naît alors l’addiction. Il démontre que ce découplage a lieu pour l’alcool, pour la morphine, l’héroïne, l’amphétamine, la cocaïne. Ce qui explique que lorsque l’on arrête une drogue on la remplace souvent par une autre.

Jean Pol Tassin a étudié le cas de la nicotine, et il s’est aperçu qu’elle ne produit pas cet effet. Parmi les 3000 constituants présents dans le tabac, il y a des inhibiteurs de la monoamine-oxydase, (IMAO), qui semblent avoir un rôle important. La monoamine oxydase est une enzyme qui permet de métaboliser puis de dégrader les neurotransmetteurs de forme monoamines (dopamine, la noradrénaline, l’adrénaline, la sérotonine et l’histamine …), une fois qu’elles ont fini leur travail de transmission de message. Couplée avec l’IMAO (inhibiteur de la monoamine oxydase), la nicotine entraîne la désynchronisation, ce découplage des deux systèmes nommés plus haut.

L’intoxication aux métaux lourds entraîne des dysfonctionnements enzymatiques, neurologiques, métaboliques et provoque une oxydation accélérée des neurotransmetteurs. Ils entraînent notamment le blocage de cette enzyme, la monoamine oxydase.

Dans la maladie cœliaque, qui est une intolérance permanente au gluten, maladie auto-immune qui attaque la paroi intestinale, on retrouve de bas niveaux de monoamine oxydase. Ce défaut d’enzyme étant plutôt attribué par la recherche à des dommages cellulaires plutôt qu’au résultat de l’action d’un inhibiteur spécifique. Ces dommages cellulaires sont des effets connus des métaux lourds qui sont mutagènes.

L’inhibition de la monoamine oxydase a pour conséquence trop de sérotonine (entre autre) qui entraîne des symptômes que l’on retrouve aussi dans les maladies neurologiques ou psychiques. De nombreux patients souffrant en fait d’une addition de symptômes. Aussi, l’inhibition de la monoamine oxydase qui agit comme nous l’avons vu sur le taux de tous les neurotransmetteurs qui circulent dans le cerveau va avoir un effet direct sur la glycémie et donc sur la prolifération du candida.

Toutes les drogues augmentent rapidement la glycémie en mobilisant le glycogène hépatique. Dans toutes les addictions on retrouve bien-sûr la dopamine, hormone du plaisir, mais aussi l’adrénaline.
L’adrénaline, qui est un neurotransmetteur mais aussi une hormone, cause plusieurs effets dont la libération de glucose par le foie et l’inhibition de l’insuline. Elle va donc empêcher la régulation du taux de glucose dans le sang en bloquant l’insuline.
De ce point de vue, on peut penser que les drogues en tout cas au départ viennent aider à combattre certains symptômes, tout en les entretenant cependant puisqu’elles amènent encore plus de pollution aux corps, inhibent la monoamine oxydase, augmentant ainsi le taux de sucre dans le sang. Le taux de sucre élevé profite au candida, qui va entraîner une rétention des toxiques, dont il profite aussi.

L’intoxication aux métaux lourds et autres toxiques qui affaibli le système immunitaire, la pilule contraceptive, les antibiotiques, la chimiothérapie, les corticoïdes, les immunosuppresseurs, le stress, la mauvaise alimentation et toutes les addictions participent tous à la prolifération du candida.

Le candida libère de nombreuses toxines (environ 80 connues) dont l’acétaldéhyde qui remonte au cerveau en se liant aux globules rouges, aux enzymes et aux protéines. L’acétaldéhyde favorise la dépendance à des substances toxiques. Le tabac, l’alcool, le sucre augmentent l’acétaldéhyde dans le corps et crée encore plus d’addiction. Les hauts niveaux chroniques d’acétaldéhyde dans les tissus compromettent le processus normal de recyclage de la forme active de la vitamine B3.

La vitamine B3 est aussi impliquée dans la dégradation de la tyramine (toxine) obtenue par fermentation de la tyrosine (acide aminé). Les personnes atteintes de candidose devraient aussi éviter la tyramine, d’autant plus lorsqu’elles sont sous le joug d’une ou de plusieurs addictions qui va désactiver la monoamine oxydase.

Toute forme d’intoxication qui détériore le métabolisme, le fonctionnement des enzymes, le système immunitaire, le système neurologique, endocrinien, la flore intestinale aura une influence néfaste sur la capacité du corps à se défendre des microorganismes en général et du candida en particulier.

Lorsque des aliments à teneur élevée en tyramine sont ingérés, la monoamine oxydase dans la paroi intestinale et le foie détruit en toute sécurité des quantités massives de tyramine. Sauf, si l’activité de cette enzyme est empêchée soit par des médicaments inhibiteurs, ou des drogues ayant le même résultat, ou les métaux lourds qui nous l’avons vu, eux aussi perturbent le fonctionnement des enzymes. La tyramine vient aussi agir de manière similaire à la dopamine dans le cerveau, d’où la capacité addictive de certains aliments.

Les aliments qui contiennent de la tyramine sont aussi en grande partie ceux que l’on retrouve interdits dans une alimentation anti-candida. L’important serait de pouvoir retrouver des niveaux normaux de ces substances afin de retrouver une sensibilité « normale » et un fonctionnement sain des neurotransmetteurs.

1- Addictions, troubles psychiques, maladies neurologiques, endocriniennes, des liens ?
2- Addictions au gluten et à la caséine et aux glucides à haut index glycémique
3- Les dysfonctionnements des neurotransmetteurs
4- Le blocage d’une enzyme en cause dans l’addiction
5- La glycémie liée aux addictions, troubles psychiques et neurologiques
6- Les addictions, la candidose et l’acétaldéhyde
7- Des aliments addictifs !

Fedora Gellwen

 

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2971548/ Immune System and Schizophrenia
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12848846 Tryptophan and the immune response.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15105971 The effect of nicotine on basophil histamine release.
http://www.chm.bris.ac.uk/motm/nicotine/E-metabolisme.htmlhttp://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2903762/ Cannabinoids and Viral Infections
http://gp29.net/?p=2577 Exploration des liens entre maladie de Parkinson et addictions comportementales, par l’exemple de jeu pathologique
http://cannabis-med.org/data/pdf/2001-03-04-5.pdf Marijuana and cannabinoids : effects on infections, immunity and aids
http://www.larecherche.fr/actualite/aussi/cannabis-drogue-autres-01-10-1997-89342

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