Hypersensibilité sensorielle au temps des fêtes

Ah, enfin les joies des fêtes de fin d’année ! Se retrouver en famille ou entre amis et partager de bons moments et de bonnes choses. Des instants privilégiés sans aucun doute, mais qui peuvent cependant être gâchés pour certains d’entre nous.

Et oui, ce que beaucoup affectionnent peut devenir un cauchemar pour les personnes souffrant d’hypersensibilité sensorielle.

On aime décorer la maison, lui apporter des senteurs toutes particulières et on aime se faire beau et sentir bon mais sachez que cela peut déclencher des réactions physiologiques fortes : maux de tête, rhinites allergiques mais aussi anxiété, fatigue, irritabilité, hyperactivité voire des crises de colère. Les fêtes peuvent devenir un enfer sans que l’on comprenne pourquoi. Et ceci est bien-sûr d’autant plus vrai pour les enfants.

Sauf si l’on est conscient des déclencheurs.

Cette année, une fois n’est pas coutume, je passerai Noël en famille et cela met mon cœur en joie. J’ai commencé les préparatives il y a déjà deux semaines pour éviter le stress. J’ai préparé un sapin (un faux, vous verrez pourquoi), fait une crèche. A la demande de ma fille, qui a passé très peu de Noël en France, ce Noël sera traditionnel et son père sera des nôtres ; fantastique ! Option sans gluten pour moi, mais aussi sans charger en oxalate (chut, ça personne ne le sait) car cela peut vite atteindre des plafonds lors d’un repas de fêtes. Produits laitiers de chez Gaborit (vaches jersiaises), de chèvre ou de brebis et oui, c’est Noël et cela contribuera à limiter l’absorption des oxalates dans l’intestin.

Cuisiner soi-même permet de s’avoir exactement ce que l’on va manger et de connaître les risques pour pouvoir les limiter.

Evitez aussi tout ce qui est fumé, vieilli, fermenté, ou limiter la quantité, pour ne pas charger en histamine. Les fromages frais seront une meilleure option que les fromages affinés. Souvenez-vous que c’est surtout une question de quantité.

J’adore les jacinthes et celles que j’ai achetées ont éclos il y a quelques jours mais j’avais oublié leur parfum entêtant. Vraiment trop pour moi, alors il a fallu que je les enferme dans la chambre de ma fille les premiers jours après la floraison.

Les odeurs sont l’un des premiers déclencheurs.

Il faut que je pense prévenir toute ma famille de ne pas utiliser de déodorant ou de parfum juste avant de venir chez ma mère où nous nous réunirons le 25. Ma fille est habituée, soit elle va sur le balcon quand elle utilise un produit chimique, quand elle se parfume, soit elle le met sur le palier juste avant de partir. Ah, les joies de l’hypersensibilité sensorielle !

Bien d’autres éléments peuvent produire des effets non désirés :

Tous les éléments à odeurs : sapin, certaines fleurs, bougies parfumées, diffuseurs, déodorants et parfums, attention aux lessives, aux savons parfumés, aliments aux goûts forts, les additifs alimentaires

En cause, les phénols et terpènes que l’on trouve dans les plantes aromatiques, y compris dans certaines huiles essentielles. Les aliments riches en salicylates peuvent aussi déclencher des réactions fortes

Les sons et surtout les mélanges de sons comme la musique et les discussions, tout ceci donnant un merveilleux brouhaha entraînant un tumulte sensoriel qui peut donner des réactions inattendues.

Les lumières de Noël, c’est très joli mais elles viennent grossir le nombre de facteurs possiblement déclencheurs.

Si vous souffrez d’hypersensibilité sensorielle, n’hésitez pas à prévenir votre famille, ils sont généralement conciliant si vous leur expliquez. N’hésitez pas à faire des breaks, à changer de pièce, ne serait-ce que deux minutes de temps en temps, ou à sortir prendre l’air, ou ouvrir une fenêtre et respirer quelques instants.

Les fêtes de fin d’année devraient être synonymes de joie et je penserai comme chaque année à toutes les personnes qui n’ont pas ma chance d’être entourées, qui seront seules. Je pense aussi particulièrement aux personnes qui souffrent, à toutes celles qui sont dans la peine, à toutes celles qui ont perdu un être cher (du covid ou des suites des vaccins par exemple). Si vous vous reconnaissez, ce sera une bien maigre consolation, j’en ai conscience. Une pensée particulière aussi à tous ceux qui comme moi sentent l’étau se resserrer. Tâchons de rester confiant, malgré le contexte.

Fedora Gellwen

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