L’une de mes maximes est : il n’y a pas une alimentation valable pour tous et à chaque instant de notre vie.
Une étude récente parue dans Nature Medecine le 11 juin 2020 montre que le régime alimentaire doit être personnalisé car chacun réagit différemment aux aliments.
Un aliment sain pour l’un peut être poison pour l’autre.
Cette étude a examiné les effets de la génétique, du microbiome et des facteurs liés au mode de vie sur le métabolisme.
Pendant deux semaines, 1002 personnes en bonne santé ont mangé des repas identiques et leurs réponses métaboliques ont été mesurées. « Chacun réagit différemment à des aliments identiques », déclare Tim Spector du King’s College de Londres.
Les taux de glucose, d’insuline et de triglycérides ont été mesurés dans le sang des volontaires. Des niveaux élevés de ces trois éléments après avoir mangé sont un facteur de risque d’obésité, tandis que les personnes qui présentent des pics de glucose et de triglycérides après avoir mangé sont plus susceptibles de développer des maladies cardiovasculaires et le diabète.
Le sommeil, l’exercice et la faim des volontaires ont été suivis et a des échantillons de selles prélevés pour analyser le microbiote.
L’étude comprenaient plusieurs jumeaux, ce qui a permis une bonne analyse de la part génétique et les réponses métaboliques différaient. Spector, un généticien, s’attendait pourtant à trouver une forte composante génétique.
« Cela nous a tout de suite montré que les gènes ne jouent pas un rôle majeur », explique M. Spector. « La façon dont nous réagissons à un repas gras n’a pratiquement aucune composante génétique, par exemple. » Son équipe a découvert que seulement environ 30 % de la réponse au glucose est génétique. (je précise que les participants à l’étude sont tous en bonne santé et on trouverait peut-être une composante génétique plus importante chez des personnes malades)
Spector explique que des facteurs tels que la flore intestinale, les rythmes circadiens, le sommeil et l’exercice sont plus importants. Le moment des repas est également important. Certaines personnes métabolisent mieux la nourriture le matin, tandis que d’autres ne voient aucune différence dans leur capacité à métaboliser la nourriture tout au long de la journée.
Seulement 10-20% des souches bactériennes de nos microbiotes sont trouvées chez tous. Cela montre l’importance de la nutrition personnalisée pour aider à réduire les maladies chroniques.
M. Spector et son équipe ont également mis au point un outil d’IA pour prédire les réactions des gens à la nourriture, en se basant sur leurs gènes, leur microbiote, l’activité physique, le sommeil et les réactions métaboliques à la nourriture. Une société britannique, Zoe, a transformé cet outil en un test pour les consommateurs et en une application pour smartphone qui sera déployée aux États-Unis le mois prochain et au Royaume-Uni dans le courant de l’année. Je ne sais si cet outil prendra en compte toutes les intolérances alimentaires possibles.
Je n’ai jamais douté de la nécessité de personnaliser le régime alimentaire, c’est pourquoi vous trouvez sur ce site, de nombreuses informations sur les intolérances alimentaires possibles.
Oui, réellement, il n’y a pas une alimentation valable pour tous et à chaque instant de notre vie.
Fedora Gellwen
Références