Excitotoxines Dr Russell Blaylock

Dr. Russell Blaylock, un neurochirurgien réputé et grand spécialiste des excitotoxines, auteur du livre, « Excitotoxins » (hélas, non traduit en français), définit ces dernières comme un groupe d’acides aminés excitateurs qui peuvent entraîner la mort des neurones.

J’ai déjà écrit un article sur l’une d’entre elles, le glutamate, mais il faut aussi tenir compte de la cystéine et de l’aspartate.

Ces molécules rendent l’aliment savoureux et sont des exhausteurs de goût qui n’ont aucun autre but que de vous pousser à consommer plus. Dans notre corps, ces éléments sont utiles et nécessaires au bon fonctionnement cérébral mais en infimes quantités.

Les récepteurs à glutamate sont aujourd’hui reconnus comme acteur très important dans les addictions et plus seulement la dopamine comme on le pensait jusqu’à récemment.

Vous penserez peut-être dans un soulagement : « heureusement que je mange bio » mais sachez que ces excitotoxines sont partout, dans chaque produit transformé. Si par chance vous connaissez le glutamate monosodique aussi nommé glutamate de sodium (GSM ou MSG) il se cache sous de nombreux autres termes y compris celui, tout à fait trompeur, d’arômes naturels. (voir liste en annexes)
Je peux vous assurer qu’une immense quantité de produits transformés (y compris bio) vous semblerait bien fade sans le glutamate.

Les neurotransmetteurs ont de nombreuses fonctions dans tout le corps. Certains sont excitateurs et accélèrent la conduction électrique entre les cellules alors que d’autres sont inhibiteurs et réduisent l’activité. Comme pour toutes les fonctions corporelles, c’est l’équilibre qui permet une fonction neurologique appropriée. Les neurotransmetteurs stimulants les plus courants sont les acides aminés glutamate (acide glutamique), aspartate (acide aspartique), et cystéine (acide cystéique) tandis que le GABA (acide gamma-aminobutyrique) a le rôle principal de l’effet calmant.

Le glutamate joue de nombreux rôles et il est essentiel pour le goût, la vue, l’ouïe, la résolution de problèmes, l’apprentissage, la mémoire… Seulement, trop de ces neurotransmetteurs excitateurs enflamment vos neurones qui finiront par s’auto-détruire. C’est là, qu’intervient le GABA, pour contre-balancer et calmer votre cerveau.

Le glutamate monosodique est fabriqué par fermentation et les aliments fermentés contiennent beaucoup de glutamate libre. Très souvent recommandé et de plus en plus pour les bienfaits sur le tube digestif, ces produits fournissent de grandes quantités de glutamate sous sa forme libre. Si vous faites partie des personnes qui y sont sensibles, souffrez de troubles du spectre autistique et je dirais, plus généralement si vous êtes l’un des 15 ou 20 % d’hypersensibles, vous aurez sans doute plus d’inconvénients que d’avantages car la forme libre sera 10 fois plus absorbable dans l’intestin. Dans le cadre d’inflammation chronique, la barrière hémato-encéphalique ne fait plus son travail de filtre correctement et laisse entrer plus facilement les excitotoxines.

Le glutamate lié aux protéines n’entrera pas aisément dans la circulation sanguine et ne traversera pas de la même manière la barrière hémato-encéphalique.
Ceci étant, chez certaines personnes, pour différentes raisons, dont génétiques, la sauce tomate, le parmesan, la sauce soja auront malgré tout un effet sur les fonctions cérébrales, le comportement, etc.

Des taux élevés de glutamate sont retrouvés dans bon nombre de maladies neurologiques. Plusieurs études de la dernière décennie ont révélé des taux anormalement élevé de glutamate et une activation chronique du système immunitaire chez les autistes.

Cette activation a plusieurs causes, les risques les plus courants comprennent les infections virales, bactériennes ou fongiques, les vaccins à virus vivants, les métaux lourds tels que mercure, plomb, cadmium ou aluminium. Par exemple, le mercure augmente considérablement les niveaux de glutamate dans le corps tout en supprimant au moins deux transporteurs cruciaux qui bloquent l’excitotoxicité. L’aluminium et le mercure réduisent drastiquement le glutathion, un puissant antioxydant critique dans l’élimination des toxines et des radicaux libres.

Mais les excitotoxines sont également de puissants activateurs immunitaires.

Le glutamate épuise également le glutathion

Le glutamate est un antioxydant puissant du corps, une forte consommation entraîne donc des problèmes en cascade.
Nous savons aujourd’hui, que les mutations génétiques peuvent engendrer des perturbations légères à graves dans les voies standard de filtrage et de traitement menant à une atteinte plus rapide du seuil toxique.

Inévitablement, quand on est constamment jeté dans une tempête de toxines environnementales et de maladies infectieuses, ce qui autrefois était un assortiment mineur de lacunes génétiques qui entraînait de petits problèmes de santé, devient maintenant catastrophique.

En analysant mes données génétiques, j’ai compris que chez les autistes on retrouve régulièrement des problèmes de mutations dans tout le système de détoxication, mais aussi sur le métabolisme des neurotransmetteurs comme par exemple le gène GAD, l’enzyme glutamate décarboxylase, responsable de la synthèse de GABA.

L’observation de problèmes imputés au glutamate n’est pas récente et déjà en 1957, deux ophtamologistes, Lucas et Newhouse, découvraient, lors d’une expérience sur des souris, qu’ils attendaient bénéfique, que le glutamate avait détruit toutes les cellules nerveuses dans la couche interne de la rétine, servant à la réception visuelle. Avec cette constatation, cela peut sembler moins
mystérieux que tant de jeunes enfants et des séniors, qui sont les groupes les plus vulnérables de notre population, souffrent d’une variété de troubles visuels.

Après avoir examiné ces résultats inattendus, Dr. John Olney, un neuroscientifique travaillant pour le Département de Psychiatrie, à l’université de Washington, a décidé de répéter cette étude près d’une décennie plus tard. À sa grande surprise, le Dr Olney a découvert qu’une dose unique de glutamate monosodique détruisait non seulement la rétine, mais aussi des cellules spécialisées dans le cerveau qui font partie de l’hypothalamus. Cette région minuscule a un vaste réseau de récepteurs du glutamate et contrôle le système nerveux autonome, ainsi que la glande endocrine maîtresse, l’hypophyse, importante dans la régulation de la température, l’appétit, la soif, la fonction motrice, l’immunité, la glycémie, les hormones sexuelles, le fonction surrénalienne et thyroïdienne, la croissance, le développement, la fertilité, le cycle veille/sommeil.

Malgré son importance, l’hypothalamus n’est pas protégé par la barrière hémato-encéphalique.

En considérant les conditions de santé qui affligent la jeunesse d’aujourd’hui, il n’est pas surprenant que les troubles du déficit de l’attention, l’hyperactivité, l’autisme, l’anxiété, l’obésité, et le diabète augmentent d’une manière alarmante.
Le Dr Olney a effectué de nombreuses enquêtes subséquentes en utilisant différentes espèces et chaque fois le résultat était similaire ; bien que tous ont subi des lésions cérébrales et rétiniennes, les plus jeunes étaient les plus fragiles.

Considérant le déluge des excitotoxines que chacun reçoit dans les pays industrialisés, ce n’est sans aucun doute pas une coïncidence que la plupart des processus biologiques soient sensiblement modifiés, dans une pléthore de maladies médicales.

Il y a plusieurs causes aux maladies, notamment plusieurs différents catalyseurs alimentaires et s’occuper seulement de l’une des causes aidera, mais sans s’occuper aussi des autres le résultat sera souvent décevant. La prise en charge ne peut qu’être globale.

Il faudrait des centres de réadaptation au bien-être, pour prendre soin de soi, en pleine nature.

Le Dr Russell Blaylock explique que la toxicité du glutamate et plus généralement des excitotoxines est aggravée par le manque d’énergie dans le cerveau, donc l’hypoglycémie. Dans le cadre de la myofasciite à macrophages et plus généralement dans celui du syndrome de fatigue chronique, toutes causes confondues, nous faisons face à une hypoglycémie cérébrale, aggravant donc les dangers des excitotoxines. L’augmentation des cas de diabète laisse supposer une neurodégénérescence de plus en plus présente. Et même sans diabète, la surconsommation de produits sucrés ou même d’aliments à haut index glycémique en même temps que la consommation de plus en plus importante d’excitotoxines nous prévoit de plus en plus de maladies chroniques très invalidantes et clairement la mort de nos cerveaux.

Il n’est pas question de tout supprimer complètement, mais de faire de son mieux pour limiter l’ingestion de ces excitotoxines. S’il existe des suppléments pour contrer la toxicité de ces excitotoxines, le plus efficace et le plus sûr reste d’en consommer le moins possible. Il est aussi très important d’éviter l’hypoglycémie.

Le Dr Blaylock donne différents conseils, comme évidemment limiter les sucres simples. Ne pas se diriger vers des régimes riches en protéines et faibles en glucides, notamment parce que les protéines contiennent beaucoup de glutamate et d’aspartate. Dans l’ensemble, il pense que nous n’avons pas besoin d’autant de protéines que conseillé par les instances de santé. Il dit aussi qu’il est important de maintenir une diète pauvre en gras, surtout les gras saturés puisqu’ils peuvent entraîner de l’insulino-résistance mais parle de l’importance des omégas 3.

La complémentation en magnésium ou la consommation d’aliments riches en ce dernier élément, comme le brocoli ou les épinards sont protectrices. Les bains au sel d’Epsom (sulfate de magnésium) sont une bonne façon de se supplémenter sans venir nourrir les pathogènes du microbiote intestinal (commencer avec des petites quantités). De plus, son utilisation permet de faire d’une pierre, deux coups, car les problèmes de sulfatation sont fréquent dans nos pathologies.

Contrairement à la forme libre du glutamate, la glutamine, précurseur de ce dernier, peut passer la barrière hémato-encéphalique très facilement et pas seulement au niveau de l’hypothalamus. Elle aussi souvent conseillée pour la réparation des intestins, pourra tout à fait être contre-productive si vous fait partie des 15 à 20 % d’hypersensibles et surtout si vous souffrez de troubles psychiques même légers.

Le gluten contient 25 % de glutamine et son éviction permet une grande diminution du taux global de glutamate. Si vous n’obtenez pas les résultats souhaités, au-delà de toutes les autres causes, c’est peut-être parce que vous avez remplacé par du maïs, du soja, des fruits à coques grillés. Méfiez-vous des produits sans gluten, souvent très riches en exhausteurs de goût qui sont des excitotoxines.

Souvenez-vous que tout ce qui est délicieux et que vous auriez envie de continuer de manger est sans aucun doute rempli d’excitotoxines, qui déclenchent la voie de la dépendance. Toute nourriture addictive contient une ou plusieurs excitotoxines.

Une fois que ces aliments sont enlevés, les papilles gustatives et les récepteurs s’ajustent pour que les aliments naturels deviennent plus savoureux. Il faut juste un peu de patience.

Les réactions au glutamate sont liées à la dose, c’est-à-dire que certaines personnes réagissent même à de très petites quantités. Les réactions induites par le glutamate peuvent survenir immédiatement après l’ingestion ou après 48 heures. Le laps de temps entre l’ingestion et la réaction est généralement le même chaque fois pour un individu particulier qui ingère une quantité de glutamate qui dépasse son niveau de tolérance individuel.

Ingrédients contenant toujours du glutamate libre :

Acide glutamique
Glutamate
Glutamate monosodique
Glutamate monopotassique
Glutamate de calcium
Glutamate de monoammonium
Glutamate de magnésium
Glutamate de Natrium
Saveurs naturelles
Extrait de levure
Tout ce qui est « hydrolysé »
Caséinate de calcium
Caséinate de sodium
Levure
Gélatine
Protéine texturée
Protéine de soja
Concentré de protéines de soja
Isolat de protéine de soja
Protéine de lactosérum
Concentré de protéines de lactosérum
Isolat de protéine de lactosérum
Sauce soja

Exemples de protéines hydrolysées :
Pois, soja, blé, lactosérum, maïs, et
protéines végétales.

Celles-ci sont les plus nocives car elle contiennent les 3
excitotoxines: glutamate, aspartate et cystéine ainsi que
des produits chimiques connus pour être cancérigènes

Selon le fabricant, le vaccin Varivax et le ROR contient du glutamate L-monosodique et de la gélatine hydrolysée, tous deux contenant de l’acide glutamique libre (GSM) qui provoque des lésions cérébrales chez les jeunes animaux de laboratoire et provoque des perturbations endocriniennes comme l’obésité et les troubles de la reproduction plus tard dans la vie. Il semblerait que la plupart, sinon la totalité, des vaccins à virus vivant contiennent des ingrédients qui contiennent du GSM.

Ingrédients contenant souvent du glutamate :

Carraghénane
La gomme de guar
Gomme de caroube
Les bouillons
Maltodextrine
Acide citrique, Citrate
Malt d’orge
Pectine
Protease
Tout « enzyme modifiée »
Tout ce qui contient des « enzymes »
Extrait de malt
Sauce soja
Tous les aliments fermentés

Tous les ingrédients énumérés
« assaisonnement », « épices », « arôme naturel »
ou enrichi en protéines

Les exhausteurs de goût.
Tous les produits dits de régime, faible en gras ou en calorie

Sources probables de glutamate :

Fécule de maïs
Sirop de maïs
Amidon alimentaire modifié
Graisse de beurre lipolysée
Dextrose
Sirop de riz
Sirop de riz brun
Lait en poudre

Aspartame
L’acide aspartique
Aspartate
L’aspartame est souvent trouvé dans les médicaments

 

Certains aliments sont naturellement riches en glutamate libre qui feront réagir les plus sensibles :

Tomates
Pois
Champignons
Olives
Parmesan et produits laitiers
Sauce soja
Pâte de haricots noirs
Lait maternel (et oui il faut que le bébé ait envie de boire le lait de sa mère)

Les aliments riches en cystéine ou/et en aspartate sont ceux riches en protéines en général

Afin de compléter cet article, je vous conseille la lecture de celui-ci : Glutamate/Glutamine: ces tueurs de neurones

 

Fedora Gellwen

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